"Que demande le peuple ?"

Réponse de Daria Deflorian

“Non conoscevo questa espressione francese, nonostante l’origine « romana » : « […] [populus] duas tantum res anxius optat panem et circenses », scriveva il poeta latino Giovenale. « […] [il popolo] due sole cose ansiosamente desidera pane e i giochi circensi ». Anche se in francese questa frase significa « cosa si può chiedere di più » partirei da quel senso più lontano. Direi che c’è qualcosa nell’idea più riduttiva di intendere il popolo che ancora gioca con questo tipo di consenso. La politica dei grandi eventi, sempre più invade l’ambiente (non a caso definito « mercato ») dell’arte e dello spettacolo ovunque. Anche il teatro si piega allo spettacolo invece del contrario.

E allora rispondo. Cosa si può chiedere di più ? Complessità. Vedere, assistere a qualcosa che non mi sia del tutto e immediatamente chiaro, che mi metta in crisi rispetto a quello che so. Che rompa i miei schemi, le mie abitudini. Quando ho visto giovanissima « Wielopole Wielopole » di Tadeusz Kantor ho sentito fisicamente il mio cervello aprirsi come un guscio di noce che si crepa. Avevo capito ? Era semplice ? No. Era grande. Era più grande di me. Mi dovevo innalzare per coglierlo. È’ questo movimento che importa. Il consenso, e non parlo solo di arte e cultura, è una gran fregatura.”

Je ne connaissais pas cette expression française, mais son origine latine : […] [populus] duas tantum res anxius optat panem et circenses”, écrivait le poète Juvénal. “[…] [le peuple] ne désire que deux choses : du pain et des jeux”. Cette phrase peut être traduite en français par ” Que peut-on demander de plus ? ” et je partirais plutôt dans ce sens, même si un peu éloigné. Je trouve cela réducteur de penser que le peuple accepte encore ce genre de consensus. La mode des grands événements envahit de plus en plus le monde (pour ne pas dire le “marché”) de l’art et du spectacle en général. Même si le théâtre verse plus dans le spectacle que le contraire.

Donc je réponds à la question. Que peut-on demander de plus ? La complexité. Voir, assister à quelque chose qui ne me soit pas immédiatement clair, qui remette en cause ce que je connais. Qui brise mes schémas, mes petites habitudes. Quand j’ai vu le très rafraichissant “Wielopole Wielopole” de Tadeusz Kantor, j’ai ressenti physiquement mon cerveau s’ouvrir comme une coque de noix qui se fissure. Est-ce que j’ai compris ? Est-ce que c’était simple ? Non. C’était immense. C’était bien plus grand que moi. Je devais m’élever pour comprendre. C’est ce mouvement qui est important.

Le consensus, et je ne parle pas uniquement d’art et de culture, est une belle escroquerie.

[trad. La Jaseuse]