D’aucuns rêvent indéfiniment d’amour ; Lazare, lui, s’est enflammé pour le théâtre, lui, oui, l’enfant au balluchon troué à la naissance. La porte close de la banlieue, il la fracassera sur les planches. Avec une bande d’acteurs-chanteurs-musiciens qui virevoltent, solides et décavés, en une chorégraphie trépidante, l’auteur-metteur en scène tord gentiment le cou aux mots et fait fuser la parole en flux tendu. La fable est simple, dévidée chronologiquement puisque le gamin « fêlé » soutenu par sa mère, mais sans père, sans amis, sans oreille pour l’école, atteint l’adolescence. Et l’envie de passer de l’autre côté. Du mur.
Au pied du mur sans porte
Au pied du mur sans porte