Monuments

Monuments

(c) Ursula Kaufmann

La vieillesse a ceci de commun avec le narcissisme que seule compte sa propre histoire. Et l’on attend de son public un intérêt admiratif, miroir ô mon miroir. Obsession de la mémoire du soi. Oui, bien sûr, cette joie de voir nos aînés encore s’amuser à se montrer, prendre leur place, témoigner d’un monde où jeunes et anciens ont leur place et contribuent à la beauté du monde. Oui, bien sûr, cette histoire de vie où l’on croise, et c’est si rare, John Cage et Merce Cunningham. Oui, bien sûr, ce délicieux accent anglais plein de cette morgue de la diva et les puppets jamais aussi drôles que quand elles rejouent le coming out du danseur. Mais seuls les danseurs trouveront plaisir à explorer rapidement les histoires des années 1950 à 1980 de compagnies aujourd’hui disparues, hier fameuses. Envie de vous prendre dans les bras tous les deux, affection et reconnaissance à l’art de la danse. Et de partager une tasse de thé et des éclats de rire outranciers avec vous, humains.