Dans cette adaptation du « Cendrillon » d’Éric Reinhardt, le metteur en scène a fait le choix de la satire affectée et bouffonne. Avec un humour ni complètement élitaire ni tout à fait populaire, la pièce parvient difficilement à aller au-delà de la simple arlequinade : un côté Commedia dell’arte dans le farcesque du jeu mais qui pour autant refuse de s’assumer en recourant sans cesse à la préciosité du langage lettré, histoire de se dire que l’on rit, mais que l’on ne rit pas totalement comme le peuple. Si le public est conquis, cette voie humoristique médiane laisse sceptique. Un humour de classe moyenne pour une satire de la classe moyenne, épousant de ce fait la forme problématique de ce qu’elle dénonce.
Le dîner
Le dîner