Ce spectacle n’est pas ce qu’il semble être. Pourtant, nous sommes bien confrontés à une forme de cabaret, piano voix, avec un homme habillé en femme, robe à paillettes et talons hauts. Un tour de chant à l’ancienne, plus suranné que contemporain mais qui a l’intelligence de ne pas abuser de la facilité affective de la nostalgie et qui parvient à rendre grâce aux textes autant qu’à la musique. Et ce n’est pas tant le strass qui brille sur cette petite scène aux allures de boudoir déniaisé, mais la douceur de la voix et ce pétillement malicieux au coin de ses yeux bleus. Jacqueline, elle cueille au cœur celui qui vient vers elle un peu par hasard et qui repart gai et léger se perdre dans les rues d’Avignon.