« Le Cas de la famille Coleman » dresse le portrait d’une famille déglinguée au bord de l’implosion. Dès les premières minutes, on plonge tête baissée dans le quotidien bordélique et désastreux de cette tribu.
Comme dans toutes les familles, il y a des hurlements, des enfantillages et des crises de nerfs, ici les vices et les humeurs sont poussés à leur paroxysme. On assiste à des cris, des disputes, des bagarres, des courses-poursuites dans un appartement délabré où le mot « promiscuité » prend tout son sens. Absence d’intimité, de tranquillité et de confort, la tension est palpable à chaque minute.
Les Coleman, ce sont une mère, des filles, des fils, aux liens de parenté pour certains différents. Pilier et ciment de la famille, la grand-mère, douce et généreuse. À cela s’ajoutent des personnages qui entrent dans cette sphère familiale. Famille recomposée donc, qui se décompose suite à l’annonce d’un événement tragique. Point culminant de la pièce où, dès lors, chacun se dévoile et cherche à fuir cet univers qui devient de plus en plus étouffant.
Johanna Boyé signe une mise en scène remarquable, les séquences s’enchaînent à la perfection, sans temps mort, à l’image de cette fratrie ubuesque. La pièce raconte énormément de choses sur la famille et sur la société que chacun sera à même de comprendre et d’interpréter. Elle est magnifiquement portée par l’énergie communicative des comédiens, qui vous transporte au fur et à mesure.
Un spectacle qui ne peut pas vous laisser indifférent, à voir absolument, en famille ou non.
