Une conversion

Trenet par là, histoire d'un punk converti à Trenet

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Zoon Besse/Trénet par là (D.R.)

Comment, de punk, devient-on interprète de Charles Trenet chez Pascal Sevran ? Ou comment Guillaume Barbot et ses copains arrivent-ils à nous faire croire que chanter du Trenet est plus punk que punk ?!

On nous installe, tranquilles, en mode coin du feu (mais pas ringard) et on nous parle. Simplement. « Je vais vous raconter une histoire vraie, j’inventerai plus tard, une autre fois… » On nous parle du destin de Zoon, qui démarre dans un groupe punk avec une bande de copains et se poursuit avec un seul copain en chanteur-de-Charles-Trenet-pour-maisons-de-retraite… Sacré destin, mais comme le dit Trenet : « Si les mystères de la vie vous mènent à zéro, n’y pensez pas, n’y pensez pas trop. »

Zoon, c’est Zoon Besse, acteur déjà adoré dans « Club 27 » (autre spectacle de Guillaume Barbot), une figure ébouriffée et tendre, une sorte de Gavroche un peu vieilli. On voudrait qu’il ne s’en aille jamais, celui-là. Sa pudeur nous touche… Le spectacle alterne chansons de Trenet (toutes singulières et belles), histoires racontées et moments musicaux avec une fluidité nonchalante. (Pierre-Marie Braye-Weppe, violoniste magnifique !) C’est détente. Prenez-nous comme on est. On sent bien que ces trois-là ne se connaissent pas d’hier vu la fluidité de leurs rapports sur scène. Comme chacun a sa place, chacun est en place. Ils ne viennent pas chercher le public, c’est le public qui vient à eux. La symbiose est telle qu’au bout d’un moment on ne fait même plus attention à qui parle, qui joue, qui chante. On écoute les histoires de Guillaume, Zoon et Pierre avec souvent de petites envies de pleurer. C’est un spectacle pour les oreilles et pour les cœurs. On est tout heureux de passer un moment avec ces trois hommes/acteurs/musiciens. Tout heureux de « Trenet par là ».