Aujourd’hui  « War and Breakfast ». Il y a onze ans, c’était « Shopping and fucking ». On pourrait croire que Mark Ravenhill est un auteur facétieux. Et on aurait tort. C’est un auteur engagé et son théâtre nous parle de notre époque. Ou plutôt de ses failles, de ses travers, de ses fractures. Ça appuie là où ça fait mal. La pièce dézingue au pas de charge nos certitudes d’occidentaux et notre bonne conscience droits-de-l’hommiste. C’est la première raison pour laquelle il faut voir ce spectacle. La seconde, et non la
moindre, c’est la troupe de jeunes comédiens qui la joue. Ils sont tous formidables.