© Pauline Le Goff

Côme de Bellescize, par son texte et sa mise en scène, décrasse les âmes à coup de réflexions cyniques et de référence antique au célèbre « Connais-toi toi-même » grec. Ce n’est pas à Delphes que nous sommes, mais dans un bureau vide pour un entretien d’embauche d’une responsable commerciale qui tourne à la psychose. Le texte commence à la manière de Novarina par une déclamation dont le surréalisme n’est que d’apparence, mais qui s’avère d’une simplicité efficace, enrichi par de nombreuses pointes d’humour grinçant. Même si l’exagération du jeu pourrait être modérée au début, on salue la performance des comédiennes, et particulièrement celle d’Eléonore Joncquez qui incarne maléfiquement, par son personnage de patronne aveugle névrosée, la fange humaine à javeliser. Que de noirceur amère !