Que l’on s’y presse

Gutenberg

Gutenberg

D.R.

Il n’y a pas que les cigales qui chantent en juillet à Avignon. Le guide du OFF l’atteste : il y a pléthore de « théâtre musical », cette année.

Soyons donc charitables, et venons en aide au festivalier débordé qui y perdrait son latin (un comble vous l’avouerez dans la cité des Papes !).

Qu’il aille voir « Gutenberg » ! (L’injonction est à prendre au pied de la lettre)

Quel bonheur de voir un spectacle populaire ET intelligent !

Ne vous épuisez pas à faire l’amour avec un membre de la communauté européenne (en plus, c’est deux fois par jour !), et faites-vous plaisir avec Johann (dans l’intimité, le prénom est conseillé).

Deux inconscients – mais vraiment, totalement inconscients ! – rêvent de créer une comédie musicale. Comme ils n’ont pas une thune, ils organisent une lecture en espérant – et pourquoi pas, je vous le demande ?! – que the big producteur sera dans la salle !

Et la magie opère. Avec deux brins de ficelle et trois bouts de carton (mais n’est-ce pas cela, l’essence du théâtre ?), ils nous donnent à voir ce qui sera monté sur la scène de Broadway (et à Mogador à Paris, saluons au passage l’adaptation française).

C’est un régal !

Le livret est un festival (ça tombe bien) de pépites (au hasard : « Le suicide est une solution définitive à un problème temporaire ») !

Philippe d’Avilla et Sébastien Valter ne sont pas pour rien dans cette réussite ! Et n’oublions surtout pas Nicolas Guilleminot à la mise en scène.

Last but nost least, vous aurez le plaisir insigne de pouvoir dire, quelques mois plus tard, dans les dîners parisiens, quand le succès sera là (car il sera là, n’en doutez pas !) : « Mais cher ami… MOI, “Gutenberg”, j’y étais ! »