En 2001, Pina Bausch rapportait du Brésil l’essence d’un exotisme humaniste. Des tropiques, elle fait naître dans « Agua », encore une fois, le primordial derrière l’anecdote. Celui des rapports humains, aux corps, aux autres, à la sexualité, à la séduction, aux loisirs, à la légèreté… Autant d’inconstances dansées et jouées, vécues comme une alternative salvatrice. La scénographie de l’éternel complice, Peter Pabst, alterne projections d’un Brésil de carte postale sur le mur et le sol avec irruption de fausses plantes ou de canapés : on se prélasse autant qu’on danse. On rit autant qu’on communique. Derrière les réjouissances de surface, Bausch n’oublie pas, toujours, les rapports humains plus tendus : son « Agua » a des saveurs de saudade qu’on n’oublie pas.
Agua
Agua