BiT

BiT

(c) Herve Deroo, Courtesy Richard Kornberg & Associates

Par-delà la communion des corps, qui, une heure durant, enchaînent farandoles et gestes folkloriques – atemporels –, Maguy Marin invite à la transgression. Sans modération, elle bouscule, elle fait se confronter des visions de viol, de sexe, de joie, d’inquiétude, de liesse, de mort, de cupidité, de domination masculine ou de libération finale. L’élan est binaire, presque martial. Mais il est particulièrement plastique, presque pictural (elle illustre Delacroix), mêlant la beauté du mouvement à la violence de la contestation. Maguy Marin est engagée, elle s’indigne encore, et elle provoque, toujours, des réactions passionnées. Dans l’ancienne église du parvis Saint-Jean, à Dijon, son « BiT » résonne comme une provocation infiniment nécessaire.