Les contes d’Hoffmann

Les Contes d'Hoffmann

(c) Eric Mahoudeau

Hoffmann le poète enivré conte ses amours malheureuses à une joyeuse assemblée. Olympia, la chanteuse automate, la fragile Antonia et Giulietta l’ensorceleuse échappent tour à tour aux bras du poète sous l’instigation de son rival, le perfide Lindorf. Sous la houlette du metteur en scène Robert Carsen, l’Opéra de Paris déballe ses fastes, ses décors monumentaux et sa mise en abyme, un brin poussive, du théâtre dans le théâtre. Bref, le spectacle est total et des plus plaisants, bien qu’on se surprenne à rêver parfois à un peu de sobriété. La distribution est nettement dominée par la gent féminine – le rôle-titre campé par Ramón Vargas manque d’un brin de romantisme. On se délecte en revanche de la délicatesse et de la sensibilité d’Ermonela Jaho en Antonia, et l’on rit aux éclats face à la truculente Olympia concoctée par la soprano Nadine Koutcher.