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Dans un cité ouvrière, un jeune garçon est irrésistiblement attiré par un bâtiment désaffecté : la centrale. Chez lui, la mère veille, la sœur cherche les limites et le salaire du père qui va d’un chantier à l’autre tarde à venir menaçant la survie de la famille. La Compagnie M42 propose une mise en scène tout à fait remarquable de la pièce complexe de Virginie Barreteau, entre conte initiatique et manifeste poétique contre l’abandon des classes ouvrières. On traverse le récit de la chute de cette famille comme on revivrait un songe grâce notamment à l’environnement scénique proposé par la lumière, le son, et la vidéo. Les acteurs sont très précis et justes. Mais avoir pris la décision de percer le 4e mur pour faire intervenir un personnage depuis le public, même si c’est intéressant dramaturgiquement, est une déception. L’esthétique très forte et très belle du dispositif s’en trouve largement appauvrie.