Hope Hunt & the Ascension Into Lazarus

Hope Hunt & the Ascension Into Lazarus

Au commencement était l’échec. L’artiste devait jaillir du coffre d’une voiture sur le parvis du théâtre Joliette, et puis finalement non. La rumeur veut que le conducteur ait perdu les clés du véhicule. Cela peut paraître anodin, mais ça ne l’est pas du tout, car cette anecdote n’est autre chose que la dépouille d’un possible sur lequel Oona Doherty a dû construire sa résilience pour faire naître un spectacle dont l’objet même est celui d’une rédemption. Des bassesses du sol sur lequel s’amassent les poubelles de la rue, aux lumières chargées d’une espérance consciente. Ou d’un monde déçu dérisoire vers un soi supérieur par l’appropriation de tous les codes d’une vie que l’artiste réprouve mais embrasse avec une vérité rare. D’autant plus rare qu’elle nous donne une preuve : celle de la possibilité, par l’art, de l’invention d’un demain enviable et vivable sur les ruines de la merditude du réel.