Vorrei tanto tornare a casa ancora una volta

Vorrei tanto tornare a casa ancora una volta

(c) Antonio Pistis

Anna Rispoli a donné un rendez-vous aussi furtif que radieux au public du Kunsten devant le Foyer bruxellois Brigittines-Visitandines. Tandis que la foule s’amasse devant l’immeuble géant, la façade s’anime des lumières éparses provenant des appartements et des présences actives mais silencieuses des locataires au balcon ou derrière les fenêtres pour devenir mosaïque de couleurs vivantes et irradiantes dans la nuit noire, tel « L’Oiseau de feu » de Stravinsky, qui accompagne la performance. Celle-ci n’a rien d’anecdotique, elle est à la fois touchante et généreuse. D’abord parce que le geste de l’artiste italienne témoigne d’une réelle rencontre humaine et parce qu’il permet d’attirer et de poser un regard neuf, attentif, réenchanté sur la vie ordinaire d’un bâtiment et des gens qui l’habitent.