Dark Field Analysis

Dark Field Analysis

Nous tous autour d’eux deux. Eux ? Apollon, Janus ou un Laocoon bicéphale. C’est à un combat de mâles esthètes qu’il faut se préparer. En guise d’échauffement, une conversation anecdotique qui, puisque sans fond, permet déjà de se repaître de la mélodie atonale des mots et de l’étrange sensation d’une non-rencontre. Les présentations faites, ce sera dans une pénombre colorée que les corps soudain en mouvement quittent la lascivité de l’incipit pour revêtir une énergie animale, primaire, reptilienne. C’est un monde parallèle qui émerge du ring, extrêmement esthétique, où l’humain n’a peut-être jamais existé. Il y survit pourtant deux êtres hybrides, technologiques et insectoïdes, condensés sur pattes de la faillite de l’échange, preuve par l’image que le cœur à cœur n’a plus cours sous les lumières crues des néons. Il ne reste qu’à tenter de s’échapper de cet univers beau mais vain, et le ciel, outre-noir, demeure la seule issue.