La première rétrospective française de l’artiste est fascinante, tant dans sa dimension conceptuelle et symbolique que dans son intérêt chronologique et exhaustif.
Il faut pas moins de trois niveaux pour déployer l’ensemble des travaux, selon la respiration et la lumière qui leur sont nécessaires. De manière libre et sensible, chacun(e) s’approprie les essais et tâtonnements de Yoko Ono de 1952 à 2016, comme autant de propositions ouvertes. Difficile de se lasser : image, vidéo et son s’entremêlent avec aisance, invitant naturellement à une forme d’errance pensive, ponctuée d’interactions concrètes avec les œuvres.
Un seul regret : les cartels, qui ne rendent pas justice à la richesse du parcours. Trop souvent, d’inutiles phrases proposent, sur un ton de blogueur passionné, une lecture simpliste voire réductrice. Mieux vaut encore plonger tête la première dans le puits d’inspiration insufflé par l’artiste.