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Création collective de la chorégraphe Claire Croizé et de ses danseur·euse·s, “Evol” invoque les spectres de Rainer Maria Rilke et de David Bowie, tous deux icônes d’une certaine adolescence à travers les époques. Dansé en partie sur des tubes de l’homme aux yeux vairons, “Evol” pêche par excès de facilité romantique. Les grands gestes lyriques s’enchaînent tandis que la sono égrène les morceaux des années 1970, et il est très difficile de ne pas se laisser séduire par la musique lorsque retentissent “Heroes” en live ou “Space Oddity”. Une légère paresse créative entre les morceaux laisse à penser que “Evol” se repose justement trop dessus. “Evol”, c’est love lu dans le miroir tendu d’une jeunesse fantasmée par ceux qui ne sont plus adolescent·e·s, et ce miroir est bien terne.