
(c) Vincent Pontet
Déjà l’univers du metteur en scène polonais à Garnier est en soi un oxymore. Bien sûr Barbe-Bleue (Bartók), le château, ses femmes, ses portes et ses mystères, l’esthétique warlikowskienne s’y confronte entre kitsch et magie, le glauque au service de l’étrangeté. Mais c’est surtout la « Voix Humaine » de Poulenc qui résonne dans ce diptyque résolument contemporain grâce à la fabuleuse Barbara Hannigan et le travail vidéo de Denis Guéguin, très présent, qui appuie encore cette mise en abyme du moi et de la solitude à l’aube de la folie.